Notre cycle sur le thème de la biodiversité animale du Conservatoire des Plantes prend fin. Au fil de ces douze derniers mois vous avez pu découvrir, les oiseaux, les insectes, les araignées qui peuplent nos jardins et rythment les saisons. Nous espérons que ces portraits vous inviteront à poser un autre regard sur ces petites bêtes de nos jardins.
C’est à cette période que la Grenouille agile cesse également son activité pour étamer ses quatre mois d’hibernation. Nous mettrons donc à l’honneur, pour ce dernier article, cet amphibien, certes commun, mais tout à fait fascinant.
Amatrice des zones forestières et des mares d’eaux stagnantes dans lesquelles elle pond ses œufs, la Grenouille agile peut être observée dans toute l’Europe, à condition d’y prêter un œil attentif.
Essentiellement terrestre, la Grenouille agile hiberne à partir du mois d’octobre pour un réveil début mars, période de reproduction. Les lieux d’hibernation diffèrent selon les sexes. Ainsi, le mâle préfèrera rejoindre la vase, tandis que les femelles choisiront pour entrer en léthargie une anfractuosité du sol ou s’enfouiront sous un tas de feuilles mortes.
Les mares sont essentiellement réservées à l’accouplement, cette espèce n’étant pas réputée bonne nageuse. En revanche, cette grenouille doit son nom à l’agilité dont elle fait preuve en milieu terrestre. Dotée de longues pattes, la Grenouille agile peut en effet effectuer des bonds impressionnants de deux mètres de longs. Cette capacité lui permet d’échapper à ses prédateurs. Si toutefois vous parvenez à la capturer, la grenouille agile émettra un jet d’urine. Mieux vaut donc se contenter de la contempler à distance. Pour cela il vous faudra attendre le crépuscule, période de la journée à laquelle elle se met en quête de nourriture.
Son bandeau noir sur les yeux et sa couleur brune lui valent d’être parfois confondue avec sa cousine la Grenouille rousse. Le régime de la Grenouille agile se compose d’insectes, et d’araignées.
Si vous avez la chance de pouvoir observez un point d’eau, vous pourrez peut-être y trouver, à partir du printemps, une sorte de boule gélatineuse agglutinée aux branchages de roseaux. Des centaines voire des milliers d’œufs sont déposés par la femelle. Les larves qui en sont issues (tétards) s’y développeront jusqu’à leur âge adulte où les individus acquièrent la capacité à vivre hors de l’eau. A la lecture de ce cycle, on perçoit d’autant mieux les enjeux de conservation des milieux humides. Un petit plan d’eau au jardin dédié aux batraciens et pourvu de végétation aquatique peut donc être bien utile et offrir à cet amphibien un lieu de reproduction et un refuge face aux prédateurs.