Cette année plusieurs de nos évènements seront axés sur le thème de « l’animal au jardin”. Nous vous présenterons donc régulièrement dans notre newsletter les petites bêtes qui occupent les jardins du Conservatoire.
Bien connu de nos jardins, ce petit insecte surnommé « punaise de feu », « bête indienne » ou encore « pompier » n’est autre que le Pyrrhocoris apterus. Egalement appelé « gendarme » en raison de son apparence qui rappelle l’uniforme de la garde militaire sous Louis XVI, c’est un insecte hémiptère, soit de la même espèce que les punaises. Contrairement à de nombreuses punaises, le gendarme ne dégage pas d’odeur nauséabonde pour éloigner d’éventuels prédateurs. Il assure sa défense grâce à ses couleurs vives et contrastées: un corps rouge au motif noir rappelant un masque. Il est cependant, comme ses cousins, doté d’un rostre qui lui permet de piquer et sucer sa nourriture.
Ainsi il peut aspirer la sève de végétaux, mais également se nourrir de petits insectes comme les pucerons.
Vivant en colonie pouvant rassembler des centaines d’individus, vous pourrez retrouver les Pyrrhocore au Conservatoire National des Plantes par une belle journée ensoleillée, regroupés au pied d’un mur. Cet attrait pour les bains de soleil leur vaut aussi le surnom de « cherche-midi ».
Son mode de reproduction est pour le moins étonnant et facile à observer : gendarme et gendarmette se retrouvent assemblées en opposition. Ce tandem inséparable peut durer de douze heures à plusieurs jours, durant lesquels la femelle tractera le mâle dans tous ses déplacements.
La femelle pondra ensuite une cinquantaine d’œufs à l’abri de feuilles ou de pierres.
Le saviez-vous ?
Le mot « apterus » qui qualifie le Pyrrhocore signifie « sans ailes ». Pourtant cet insecte possède bien une paire d’aile cachée dans son dos, mais celles-ci sont trop peu développées pour permettre au Pyrrhocore de voler.