Cette année plusieurs de nos évènements seront axés sur le thème de « l’animal au jardin”. Nous vous présenterons donc régulièrement dans notre newsletter les petites bêtes qui occupent les jardins du Conservatoire.
Le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus Pallas), à ne pas confondre avec le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus [Linnaeus]), se distingue notamment par ses oreilles plus longues et sa silhouette longiligne. Il est d’ailleurs le plus grand représentant de la famille des léporidés en Ile-de-France.
Le Lièvre d’Europe affectionne particulièrement les milieux ouverts et occupe très souvent les milieux cultivés ainsi que les friches où il se nourrit de graminées, jeunes pousses et bourgeons.
Au printemps, le lièvre abandonne ses habitudes solitaires et n’hésite pas à défendre farouchement son territoire et la femelle qu’il convoite. Il en résulte des joutes impressionnantes que l’on nomme « bouquinage » en raison du nom de « bouquin » donné aux mâles.
Autre mot de vocabulaire : la superfœtation qui signifie, pour la femelle, la possibilité d’être fécondée une nouvelle fois lors de la gestation. C’est le cas de la hase (femme lièvre) qui pourra donner naissance à des portées de 4 à 5 levrauts jusqu’à 5 fois par an. Souvent victime d’idées reçues, le lièvre ne déroge cependant pas à sa réputation de coureur (60 km/h) et peut bondir jusqu’à 3 mètres de hauteur.
De la reproduction naturaliste d’Albrecht Dürer à la sculpture de ballon monumentale de Jeff Koons, le lièvre a inspiré de nombreux artistes plasticiens ainsi que des écrivains comme la célèbre Beatrix Potter ou encore Jean de La Fontaine. Les artisans chocolatiers ne sont pas en reste et façonnent chaque année des sculptures de lièvres en chocolat à déguster pour les fêtes. A défaut de voir un lièvre parcourir votre jardin, vous le retrouverez peut-être caché sous un arbre accompagné de petits œufs. Dans la tradition germanique, c’est en effet le lièvre, symbole païen de fertilité et du printemps, qui apporte les œufs de Pâques.