1/ Mise en place d’une parcelle pédagogique démonstrative associant des céréales anciennes et des messicoles dans les jardins ouverts au public.
Sur la quinzaine d’espèces qu’il était prévu d’implanter en 2018, seule une dizaine a finalement réussi à s’épanouir dans la parcelle de démonstration, à l’image de la Nigelle des champs (Nigella arvensis L.), de la Cotonnière spatulée (Filago pyramidata L.), de l’Iberis amer (Iberis amara L.) ou encore du Buplèvre à feuilles rondes (Bupleurum rotundifolium L.). Cependant, la diversité totale de PPAM messicoles de la parcelle est bien plus élevée, du fait de l’expression de la banque de graines du sol intégrant notamment les semences des messicoles installées l’an dernier dans la même parcelle ; ainsi s’expriment également le Gaillet de Paris (Galium parisiense L.), le Grémil des champs (Buglossoides arvensis [L.] I.M.Johnst.), l’Anthémis panaché (Cladanthus mixtus [L.] Chevall.) ou encore le Silène enflé (Silene vulgaris [Moench] Garcke).
2/ Test de mise en culture par semis direct de deux PPAM messicoles selon les prérogatives du label « Vraies messicoles »
Le Label « Vraies Messicoles », mis en place par le CBN PMP[1], est un signe de qualité qui garantit une origine locale et non horticole des plantes annuelles vendues le plus souvent dans les mélanges de semences destinés à fleurir les bordures de champs, et certaines zones non-agricoles comme les ronds-points. Pour en savoir plus sur le label, voir le site de la fédération des CBN : http://www.fcbn.fr/vegetal-local-vraies-messicoles .
Pour en savoir plus sur les enjeux liés à l’origine locale des semences de plantes messicoles, lire le PNA messicoles : http://www.fcbn.fr/pna-messicoles.
Le CNPMAI a engagé en 2017 des travaux financés par la DRIEE et FranceAgriMer, afin d’étudier la faisabilité d’une production de messicoles au CNPMAI, dans le respect du cahier des charges « Vraies messicoles ». Deux espèces sont testées : la Vesce velue (Vicia villosa Roth ssp. villosa) et le Miroir-de-Vénus (Legousia speculum-veneris [L.] Chaix). Réalisé à la mi-avril sur un sol fraîchement travaillé mais non amendé, les semis ont été réfléchis avec comme objectif de disposer de 250 individus porte-graine. Ainsi, la première a été semée en poquets sur 3 rangs de 25m, tandis que la deuxième a été semée en poquets sur 5 rangs de 8m. Après un temps de levée assez long, la couverture des rangs est plutôt hétérogène et à peine suffisante d’après le référentiel technique « Vraies messicoles » (150 individus porte-graine) ; les conditions climatiques y sont peut-être pour quelque chose, néanmoins d’autres facteurs davantage maîtrisables ont émergé lors d’une journée technique organisée en région Centre Val-de-Loire par la SEPANT[2] et le CBNBP[3], notamment la date de semis, les semis en association de culture, les travaux du sol… Autant de facteurs dont nous envisageons d’étudier la portée à l’avenir.
3/ Amélioration des connaissances sur la répartition des messicoles rares d’Ile-de-France.
Les prospections réalisées jusqu’à ce jour ont permis d’identifier et de caractériser une soixantaine de nouvelles stations de messicoles rares à l’échelle régionale. Si la majorité n’est concernée que par 1 à 3 des taxons recherchés, certains sites d’une belle diversité ont pu être découverts (7 taxons pour le plus riche). En tout, pas moins de 29 taxons reconnus comme étant plutôt rares ont pu être observés lors de ces premiers jours d’inventaire. Les premières récoltes de graines ont également pu être effectuées sur une dizaine de taxons.
[1] Conservatoire Botanique Naturel des Pyrénées Midi Pyrénées : http://cbnpmp.blogspot.com/
[2] Société d’Etude, de Protection et d’Aménagement de la Nature en Touraine : http://www.sepant.fr/
[3] Conservatoire Botanique Naturel du Bassin Parisien : http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/