Dans la médecine des signatures, on offrait à la Mandragore (Mandragora officinarum L.) des vertus de fécondité. Ses fruits, surnommés « pommes de chiens », étaient comparés aux trompes de Fallope et ovaires des dames et elle était prescrite en cas d’inflammation du système génital féminin (LAIS, 2003)
Au Moyen Age, on recommandait de récolter la Mandragore à la force de deux chiens afin de ne pas subir les cris de sa racine à forme d’enfant, pouvant tourmenter le cueilleur ou même le tuer.
La Mandragore fait partie des « plantes à sorcière » : Psychotrope et aphrodisiaque, elle était utilisée dans les préparations dangereuses à causes de ses alcaloïdes hallucinogènes, toxiques à faible dose, à l’instar de ses consœurs Atropa belladona ou Datura stramonium (VILA, 2010). Hippocrate la préconisait en décoction dans le but de soigner la fièvre et la dépression, mais avertissait ses patients du risque de délires narcotiques pouvant s’avérer létaux (LAIS, 2003).
Hannibal Barca aurait utilisé la toxicité de Mandragora officinarum L. lors d’une bataille africaine. Feignant de s’enfuir, il laissa derrière lui des jarres de vin que ses ennemis s’approprièrent. Or, ceux-ci gardait en leur sein une racine de la solanacée macérée. Les mutins furent pris d’intenses hallucinations et le chef de guerre carthaginois n’eut que peu d’efforts à fournir pour leur ôter la vie (SIMON, 2003).
BIBLIOGRAPHIE :
LAIS E. Jardin de sorcière : Le grand livre des plantes magiques. Editions Rustica, 2003. 127p.
SIMON N. Le poison dans l’histoire : crimes et empoisonnements par les végétaux, thèse de doctorat en pharmacie, sous la direction de François MORTIER, Nancy, Faculté de pharmacie de Nancy. 2003. 93 p. [Consulté le 13 mai 2019] Disponible sur : http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDPHA_T_2003_SIMON_NICOLAS.pdf
VILA C. Les secrets des Plantes Magiques. Desinge & Hugo & Cie, 2010. 244p.