Peut-être avez-vous eu la chance d’observer le Tarier pâtre (saxicola rubicola) au sommet d’un poteau ou d’une branche, sur un fil de clôture en encore perché au sommet d’un piquet en bordure de champs. Ce passereau de la famille des Muscicapidés (anciennement Turdidés) se laisse facilement observer lorsqu’il se pose à découvert, guettant larves, insectes et petits escargots. Il préférera la végétation basse au sol pour nicher dans une coupelle faite de végétaux secs, tapissée de plumes et de poils qui abritera cinq à six petits œufs bleu pâle. Deux voire trois couvées peuvent se succéder entre mars et juillet.
Mâles et femelles vivent en couple toute l’année et défendent ardemment leur territoire contre d’éventuels concurrents. En période nuptiale, le mâle revêt ses couleurs d’été et arbore une tête coiffée d’un capuchon noir et une poitrine orangée, qu’il expose fièrement, surmontée d’un col blanc qui s’étend sur les côtés. Les membres de ce couple fusionnel ne sont jamais séparés de plus de quelques dizaines de mètres, vous devriez donc avoir la chance de les observer par paire.
Vous reconnaitrez la femelle à sa tête brune et à sa poitrine d’un orange plus discret que le mâle. Vous observez un tarier dont le plumage semble strié de brun ? Il s’agit probablement de son plumage internuptial.
Ce petit oiseau doit son nom aux milieux pâturés auquel il est souvent inféodé, ce qui fait de lui le compagnon des bergers.