Cette année plusieurs de nos évènements seront axés sur le thème de « l’animal au jardin”. Nous vous présenterons donc régulièrement dans notre newsletter les petites bêtes qui occupent les jardins du Conservatoire.
Si le rôle des abeilles dans la pollinisation de nos cultures est largement reconnu, le bourdon prend également une large part à la reproduction des végétaux.
Le bourdon des champs (Bombus pascuorum), est un insecte hyménoptère de la même famille que les abeilles domestiques (Apidae).
Son corps trapu est recouvert de poils rayés de jaune sur l’abdomen et roux sur le thorax d’aspect ébouriffé. Ces poils ont l’avantage d’emmagasiner la chaleur dès l’apparition des premiers rayons de soleil. Il peut ainsi être observé au jardin dès le mois de mars et jusqu’à l’automne. Cette fourrure dense accroche également le pollen des fleurs qui sera disséminé sur d’autres fleurs.
Son régime est exclusivement végétarien, et ce, quel que soit son stade de développement. Larves et adultes ne nourrissent ainsi de pollen et de nectar de nombreuses fleurs, telles que la bourrache, les pissenlits, le romarin ou encore la lavande. Les PPAM sont donc des mets de choix pour les bourdons, de même que des fleurs potagères et des arbres fruitiers qu’ils butinent à l’aide de leur langue particulièrement grande.
Les bourdons sont des insectes sociaux qui vivent en colonie annuelle de quelques dizaines d’individus composée d’une reine, d’ouvrières et de mâles. Le nid situé dans le sol est constitué de mousses et de racines
Il existe bien d’autres espèces de bourdons qui affectionnent des milieux différents : le bourdon terrestre (Bombus terrestris) surnommé « cul-blanc » en raison de son ses deux bandes blanches à l’arrière du corps, le bourdon des près (Bonbus pratorum) qui est reconnaissable à ses deux bandes oranges sur l’arrière du corps, le bourdon des pierres (Bombus lapidarus) est plus foncé que les autres bourdons et l’arrière de son corps est rayé de trois bandes de couleur rouge-orange.
Des techniques écologiques ainsi qu’une gestion différenciée de vos espaces verts et une diversité de milieux (parcelle d’herbe non tondue, tas de pierres, haies variées…) vous permettront d’observer ces espèces dans votre jardin.
Sachez qu’un protocole participatif de recensement des bourdons a lieu entre avril et octobre. Ce programme, proposé par le Muséum National d’Histoire Naturelle et le groupe associatif de l’Estuaire, permet de mieux connaître l’évolution et le rôle des bourdons en France.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur http://www.observatoire-asterella.fr/bourdons/