En ce mois d’août, intéressons-nous à une plante qui ne craint ni les sécheresses estivales, ni un soleil de plomb, la Joubarbe des toits (Sempervivum tectorum). Feuilles cireuses et épaisses, racines longues, la Joubarbe est parée pour s’épanouir dans les endroits les plus inhospitaliers : toits, murs, rochers, ce jusqu’à 2800 mètres d’altitude dans presque toute l’Europe. Notre héliophile continue à braver les éléments en fleurissant pendant les mois les plus chauds de l’année, de juillet à août. Une hampe florale de quelque 30 cm s’élève alors du cœur de ses rosettes. À son sommet croît une inflorescence rose aux fleurs en étoile qui contraste avec le vert tendre des feuilles de la succulente.
« Herbe du tonnerre », « Barbe de Jupiter », « Herbe aux cors »… Les différents noms du végétal laissent transparaître ses usages comme plante médicinale et protectrice. Charlemagne lui-même conseillait, dans son Capitulaire De Villis, de la cultiver sur les toits. On lui attribuait en effet le pouvoir de protéger de la foudre la demeure sur laquelle elle poussait. Sur le plan médicinal, le suc de la plante est traditionnellement utilisé pour se débarrasser des cors et des gerçures, mais aussi pour soigner brûlures et petites plaies.
Une fois l’inflorescence fanée et les graines devenues matures, la rosette basale se desséchera puis mourra. Des stolons, produits l’année d’avant assurent cependant la pérennité de la plante, qui peut vivre jusqu’à 20 ans et se multiplie aisément. Alors, faites-lui une place au soleil !
