Ce mois de juin met à l’honneur les digitales, largement représentées au Conservatoire, puisqu’on y trouve une vingtaine d’espèces, sous-espèces ou variétés sur les 20 à 25 espèces que compte le genre, selon les auteurs. Les premières à éclore sont les digitales pourpres : la ‘Giant Shirley’ (Digitalis purpurea cv. ‘Giant Shirley’), celle de Corse (Digitalis purpurea ssp. gyspergerae) et la digitale pourpre type (Digitalis purpurea ssp. purpurea).
Hautes de près d’un mètre, elles exposent à la pluie leurs fleurs roses ponctuées de taches rouges en forme de cloche. Cet aspect original, ajouté à la toxicité de la plante, a donné naissance à bien des superstitions. Ainsi on attribue à ces « gants-de-Notre-Dame » le pouvoir de chasser les mauvais esprits en France. Chez nos cousins anglo-saxons, elle est maléfique et l’apanage des mauvaises fées. Passons outre les légendes, puisque D. purpurea, très commune en Europe mais invasive outre-Atlantique, est très active et était autrefois utilisée en allopathie pour soigner les défaillances cardiaques (on la remplace actuellement par D. lanata).
Vous êtes sous le charme de la « digitale pourprée » et souhaitez la planter dans votre jardin ? Alors faites-lui une place dans un endroit partiellement ensoleillé et dans un sol siliceux, elle y sera parfaitement à son aise.