Sarah Martineau fait partie de l’équipe du Conservatoire depuis 2001. Aujourd’hui, nous allons à sa rencontre afin de mieux connaître son rôle au sein de notre équipe et aussi pour que vous puissiez faire sa connaissance ; en effet, Sarah anime régulièrement des stages sur le thème des productions de semences et plants, stages auxquels vous pourrez vous inscrire en ligne, sur notre site internet.
Sarah, d’où vient ta passion pour les plantes ?
« Ma passion pour les plantes remonte à quand j’avais une vingtaine d’années. Je partais faire un stage linguistique en Angleterre. Au départ je suis allée à Londres quelques mois pour travailler chez des fleuristes mais je cherchais plutôt une ferme où je pouvais travailler avec les végétaux, sans objectif particulier. Mais là-bas il y a beaucoup de fermes qui travaillent avec les moutons et très peu avec les plantes. La seule que j’ai pu trouver était dans le sud-ouest de l’Angleterre, en-dessous de Bristol. Il avait une ferme de plantes médicinales et aromatiques qui importait beaucoup d’épices de l’étranger pour les revendre en Angleterre. Ils faisaient aussi des tisanes et mettaient des plantes en culture pour faire des teintures mères. Je suis restée 6 mois en woofing. J’ai découvert beaucoup de plantes que je ne connaissais pas, notamment des plantes américaines et c’est de là qu’est venu mon intérêt pour les plantes médicinales. »
Quel est ton métier ?
« Aujourd’hui je travaille au service de production de semences et plants du Conservatoire et je participe à tous les travaux liés à cette activité.
Pour la production de semences, mon travail consiste à mettre en place des pépinières, récolter et trier les semences, gérer les stocks de graines en chambre froide. Ces semences sont ensuite proposées à la vente aux professionnels de la filière et aux particuliers, aux communautés de communes, je participe donc aussi à la préparation de ces commandes pour les envois.
En ce qui concerne la production de plants, le but est d’utiliser les semences que l’on a récoltées pour pouvoir produire des plants qui sont ensuite proposés à la vente dans notre catalogue. Je m’occupe de ces missions en collaboration avec mes collègues Anaïs et Sophie qui s’occupent de la gestion et de l’organisation globale du service.
En dehors du Conservatoire j’ai démarré une activité de praticienne en harmonisation vitale bioénergétique, je propose des soins énergétiques et des séances de méditations »
Où/comment t’es-tu formée ?
« J’ai commencé par des études en mathématiques et informatique à l’université, puis je me suis rendue compte que ce n’était pas vraiment ce que je voulais faire dans la vie. J’ai donc arrêté pour entamer une formation adulte (CFPPA) avec un BTS en production horticole option maraichage dans le Lot-et-Garonne. »
Que va-t-on faire si on s’inscrit à l’un de tes stages « Produire ses plants et graines » ?
« Les stages sont divisés en deux journées avec une journée consacrée aux semences et une autre un peu plus consacrée à l’étude des plantes. L’idée c’est de faire beaucoup de terrain et peu de théorie en salle.
La première journée on étudie les différents types de récoltes de semences, on va sur le terrain récolter des plantes à l’état sauvage, on essaie d’appréhender la semence dans l’observation de la plante, de savoir où se trouvent les fruits, les graines, quelles sont les caractéristiques qui font qu’une semence est mûre ou pas, puis on va en salle technique pour faire le triage des semences.
La deuxième journée est plutôt basée sur les plantes, on fait un petit récapitulatif sur les plantes qui sont plutôt des semis d’hiver ou des semis de printemps, les espèces qui se bouturent et les espèces qui se divisent, celle qui sont stériles … On va ensuite sur le terrain faire du bouturage avec des espèces différentes de sous-arbrisseaux comme le romarin, la lavande, la stevia, l’hysope, le thym citron, la sauge ananas, la sauge cassis, la verveine des aztèques … Les espèces varient en fonction de ce qu’on a sur place. On fait ensuite des semis d’hiver en août-septembre pour qu’elles puissent passer l’hiver dehors. Les personnes repartent donc avec une plaque de boutures et 10 godets de ce que l’on a divisé et de ce que l’on a semé. »
Qui participe à tes stages ?
« C’est assez intéressant car il y a vraiment beaucoup de profils différents. Il y a des jardiniers amateurs, ceux qui souhaitent commencer ou qui ont tout juste commencé un jardin mais qui ne sont pas encore trop calés. Il y a aussi des professionnels qui ont des demandes spécifiques parfois sur les équipements dont nous disposons. J’essaie donc d’adapter le stage en fonction des profils des participants.
Parfois il y a des groupes très hétéroclites avec des personnes qui ont toutes un intérêt commun pour les plantes mais venant d’horizons très différents ; ces groupes sont très intéressants car chacun peut apporter un peu de son expérience avec les plantes, ce qui au final donne des rencontres très enrichissantes. »
Quels seront les thèmes abordés lors de tes prochains stages ?
« Plutôt que de faire deux stages à l’automne, nous avions pensé à faire un stage fin mai début juin à l’arrivée du printemps et un autre à l’automne. Le but étant de voir différents types de plantes et également aborder les semis de printemps, ce qui ferait un bon complément au stage d’automne. Nous voulions mettre en place ce système cette année mais ça n’a pas été possible à cause de la situation sanitaire, nous espérons pouvoir le faire l’année prochaine. »
Les dates des stages 2021 seront disponibles courant décembre sur le site du Conservatoire : https://www.cnpmai.net/fr/visites-animations-boutique/stages/